Stéphane Simon
Fondateur et dirigeant de TéléParis, Stéphane Simon a fait ses classes en tant que journaliste de presse écrite pendant une dizaine d’années, puis rejoint la télévision. D’abord interviewer politique impertinent sur MCM, il se familiarise vite avec la production et l’écriture télévisuelle et devient rédacteur en chef à TF1 puis producteur pour Expand.
En 2000 il fonde Téléparis et fait ses premières armes à l’aune du câble et du satellite, une école de rigueur et d’ingéniosité. De fait, Téléparis acquiert dans ses premières années un véritable savoir-faire dans l’originalité de ses créations et le respect de budgets serrés. Cette créativité et cette rigueur séduisent Thierry Ardisson qui lui confie en 2001 la mise à jour de l’émission « Paris Dernière ». Le regard plus journalistique de la nouvelle permet à l’émission de rencontrer un public plus large et de devenir un programme « culte » comme en témoigne sa longévité (13ème saison en 2010-2011).
Dans les années qui suivent, Stéphane Simon développe sa marque de fabrique, la « télé in situ », une télévision qui sort du cadre des plateaux pour s’appuyer sur la force de situations réelles. Une signature qui renouvelle le genre du talk show : on y préfère la discussion à l’interview (Le Culture Club, 93 Fbg St Honoré), elle excite la curiosité du spectateur (Paris Dernière, Troisième Rappel) et privilégie la pédagogie (La Boîte à Musique de Jean-François Zygel, Mains & Merveilles, Côté Cuisine).
Ce Parti pris passe aussi par une redéfinition esthétique des programmes. Avec ses équipes, il apporte un soin tout particulier au traitement de l’image et du son (travail sur la lumière, la façon de filmer, la mise en scène, …).
Reconnu pour son savoir-faire dans l’originalité de ses créations, Stéphane Simon poursuit sur sa lancée et lance des projets ambitieux sans équivalents dans le P.A.F : la première émission de critique de cinéma (Le Cercle) ou de gastronomie (« La Chronique de François Simon », devenue aujourd’hui « Les Dessous de Table de François Simon »). Sans oublier d’ajouter des cordes à son arc et de s’imposer en télévision de plateau, grâce à des émissions connaissant un succès public et critique (« Salut les terriens », « Face aux Français »…).
Dix ans après sa naissance, Téléparis, au travers de ses différents programmes, s’est démarqué en tant que « fabrique » de concepts innovants, originaux et 100% Français. Stéphane Simon poursuit alors son developpement, notamment dans le domaine du documentaire et de la fiction. En 2011, à l’occasion du tournage d’un documentaire de la collection Empreintes pour France 5, il rencontre Gilles de Maistre. L’association entre le producteur “in situ” et le réalisateur de “fictions du reel” est rapidement évidente. Cette façon commune d’aborder la réalité , de s’ancrer sur le terrain de son propos pour le renouveler et mieux le servir, rapproche Stéphane Simon et Gilles de Maistre qui, en quelques mois ils créent une nouvelle structure, OUTSIDE FILMS , dédiée aux documentaires, fictions et long métrages.
Depuis, OUTSIDE FILMS a déjà produit près d’une dizaines de documentaires dont un numéro de la collection Empreintes consacré à Pierre Rabbhi pour France 5, une plongée dans la campagne présidentielle à travers le regard de l’humoriste Stéphane Guillon pour Canal+, une enquête sur les coulisses de la cuisine d’exception pour France 3… Par ailleurs OUTSIDE FILMS produit pour France 2 sa première fiction in situ, « Le Syndrôme de Jérusalem », une comédie réalisée par Gilles de Maistre.
Gilles de maistre
Gilles de Maistre a obtenu une licence de Philosophie en 1983. Diplômé ensuite du Centre de Formation des Journalistes où il a suivi une formation de JRI, il devient documentariste pour Sygma et Capa. Un intérêt pour les sujets liés à l’enfance ne le quittera pas tout le long de sa carrière. Ainsi, sa collection de documentaires, Interdit d’enfance, réalisée entre 1988 et 1994 est le reflet de son intention de montrer une réalité bouleversante au travers de portraits d’enfants sans enfance du monde entier, soldats, délinquants, emprisonnés, surdoués ou surprotégés.
La reconnaissance ne se fera pas attendre. Ses documentaires sont diffusés sur la plupart des chaînes françaises (Canal +, TF1, A2, FR3 et Arte), notamment J’ai 12 ans et je fais la guerre, pour lequel il reçoit en 1990 le prix Albert-Londres , le prix du meilleur documentaire aux International Emmy Awards, puis le 7 d'Or du meilleur Grand Reportage.
En 1994, il réalise son premier long métrage, Killer Kid ; là où en tant que reporter il mettait en scène la réalité, il a fallu la réinventer en devenant cinéaste, amorçant une transition de genres. La sentence est immédiate et Killer Kid obtient plusieurs récompenses, dont le prix du public du Festival de Cannes.
Il devient ensuite producteur de cinéma  (Bouge ! en 1997 et Dissonances en 2003) et de fictions pour la télévision lorsqu’il créee Tetra Média en 1990 qui permet à ses nouveaux documentaires de voir le jour. D’abord pour de toutes jeunes femmes, avec Raphaëlle au pays des Miss en 2000 et plus tard pour dénoncer l’exploitation d’adolescentes dans les Trottoirs d’Asie en 2002. En 2002 il réalise son deuxième long métrage, Féroce, avec Samy Naceri qui met en scène un homme mûr dans un monde d’adultes. En 2004, la citadelle Europe l’emmène à Cotonou où il accompagne le voyage périlleux de clandestins vers l’Europe, puis il suit les tribulations de quelques compatriotes en mal d’amour à Madagascar avec Et plus si affinités diffusés sur Arte.
En 2004, il crée Mai Juin Productions et vit ensuite une expérience extraordinaire : pas besoin de faire le tour du monde, il suffit de passer quelques temps dans un hôpital, 4 ans exactement. Il passe d’abord six mois « à la maternité », documentaire feuilletonnant qu’il réalise pour Arte sous forme de « vraie télé-réalité ». Les héros ne sont pas des héros de fiction mais de la vie : les mamans, les papas, les bébés, les sages femmes. Ces 6 mois se transformeront en deux ans, en passant aussi par le service de réanimation ou le bloc opératoire. Une expérience qui donnera naissance à trois documentaires, dont L’hôpital des enfants en 2007 grand succès de M6.
Il réalise ensuite Le Premier Cri : un long métrage documentaire dont il accouchera après 3 ans d’enquête et 15 mois de tournage et qui raconte à la fois une seule histoire (celle de l’accouchement du premier cri) mais aussi des histoires différentes à travers des femmes des quatre coins du globe qui soulignent les disparités économiques et sociales. Le film sera nominé au césar du meilleur film documentaire. Puis il réalise Les Alchimistes aux fourneaux,pour ARTE et, entre 2009 et 2012, dresse le portrait de célébrités (Jane Birkin, Bernard Arnault, Stéphane Guillon), parallèlement aux portraits saisissants d’enfants : orphelins, disparus…
En 2009 il réalise au Tchad une fiction-documentaire pour Arte : Grands Reporters qui remporte le prix spécial du jury à la Rochelle. De ses échanges avec France 2 nait Jusqu’au bout du monde tourné en Amazonie brésilienne.
Entre temps il réalise Voir le pays du matin calme, en Corée du Nord, pour ARTE un film hybride qui prouve que la fiction peut épouser la réalité et que les deux s’enrichissent mutuellement. Il y mélange avec maîtrise documentaire et fiction, objectivité de journaliste et subjectivité d’auteur.
Stéphane Simon
Gilles de maistre
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